Après une enfance ballottée entre Bruxelles et Avignon, mon aventure a débuté à l’Ecole Nationale de cirque de Châtellerault et son lycée cirque-étude où j’ai pu faire mes premiers pas de circassienne.
Un bac-cirque en poche, j’entame une suite logique, et découvre une toute autre manière d’envisager la pédagogie et les relations humaines : la formation professionnelle de l’école de cirque de Québec et la culture québécoise m’ouvrent les bras pour mon plus grand bonheur.
De l’autre côté de l’océan Atlantique, j’expérimente toutes sortes de disciplines : tissu aérien ; équilibre sur les mains ; batailles de boules de neige ; acrobaties ; trampoline ; construction d’igloos ; trapèze volant ; confection de sirop d’érable et finalement je finis par me plonger corps et âme dans le beau rôle de porteuse en trapèze duo.
Quelques années plus tard j’opère un tournant majeur et décide de tout plaquer pour retourner sur ma terre natale bruxelloise et étudier les sciences psychologiques et de l’éducation à l’Université libre de Bruxelles.
De fil en aiguille et au gré de mes rencontres, j’entame une carrière professionnelle d’interprète tout-terrain · collaboratrice couteau-suisse · créatrice en arts de la scène, stimulant mon désir insatiable de nouvelles aventures et explorations humaines et artistiques.
Apprentie circassienne
Le bac en poche, je m'envole vers Québec !
Revirement de situation, je prends un avion dans l'autre sens et commence des études de psycho
Mon bachelier acquis, j'arrête de tourner autour du pot et me plonge dans le grand bain du monde culturel.
Corps tendres est un projet de recherche, d'atelier, et de spectacle qui traite de notre responsabilité vis à vis des corps avec lesquels on est en contact physique.
On parle de notre sensibilité au toucher, aux contacts physiques les plus anodins comme les plus marquants, les plus ambigus comme les plus tendres.
A travers le cirque comme miroir de nos relations, on aborde les notions de confiance, de consentement, de limites, accompagné·es de quatre acrobates, d'un musicien et d'un groupe de spectateurices complices.
Première en janvier 2026 sur Mars · Mons arts de la scène
Divers projets viennent ponctuer ces années de création : des évènements de tissu aérien, des contrats de “cascadeuse aérienne” pour les campagnes Solidaris de Bleustein Agency, la confection d’un atelier-workshop de création de numéro à destination des circassien·nes semi-pro et professionnel·les, la création des “Tender Training” pour partager ma pratique corporelle singulière issues de diverses influences, des shootings pour artistes·photographes, des séances de facilitation et formation en méthode feedback, etc…
Rentrée 2022, je reprend mon rôle d'interprète et deux nouvelles collaborations se mettent en place :
- Une nouvelle aventure au côté de Julien Fournet (l'Amicale) pour son projet “L’Enfance Majeure” (création 2025), que j'accompagne en tant que collaboratrice artistique dans sa recherche autour de l'enfance comme force politique et en tant qu'interprète circassienne·comédienne.
- Une collaboration avec la compagnie t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e (Pierre Larauza et Emmanuelle Vincent) sur leur projet "Une anatomie de mouvements" qui se déclinera en plusieurs étapes (5x BXL au Théâtre Marni ; 6x BXL in situ dans les Marolles ; puis 19x BXL en mars 2024 aux Halles de Schaerbeek)
Rapidement, le temps de pause pandémique me permet de me replonger dans des années de notes, de matière théorique et de réflexions. J’entame, en collaboration avec Gaspar Schelck, un projet “en attendant la fin du confinement”, une recherche sans attentes ni ambition.
1 an et demi plus tard, le 1er octobre 2021, on présentait pour la 1ère fois “Le Solo - une conférence circassienne”, mon premier projet de créatrice, mené par une fantastique équipe multidisciplinaire (Lorette Moreau, Leslie Mannès, Kélian Christophe, Lauryn Turquin, et d’autres magnifiques personnes) et soutenu par de nombreuses institutions (Maison de la culture de Tournai, Mars-Mons Arts de la scène, La Roseraie, le CCBW, Up - circus and performing Arts, Centre culturel Wolubilis, etc…..).
Le spectacle entame sa tournée en mars 2022 au sein de nombreux festivals et lieux en Belgique, France et Suisse.
En juillet 2023, Le Solo jouera dans le cadre de la collaboration entre le Théâtre des Doms et Occitanie fait son cirque au festival d'Avignon, laissant pressentir une tournée encore longue et belle devant lui...
Majoritairement confrontée dans mes cours à un public féminin entre 12 et 60 ans, je lie mes deux formations de circassienne et psychologue pour pallier aux nombreuses insécurités, traumatismes et difficultés ressenties par nombre de mes élèves dans le contexte d’une activité “sportive”.
Le cirque devient pour moi un terrain d’expérimentation et un outil avec un but : l’empouvoirement de mes élèves via la confiance en elles et en leur corps, l’atténuation de la compétition et comparaison au profit de l’entraide et de la coopération, la création de liens soutenants et bienveillants pour favoriser un climat d’apprentissage safe, joyeux, qualitatif et intergénérationnel.
Début 2019 je danse à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège dans “Aida” chorégraphié par Michèle-Anne de Mey et Fatou Traoré.
La suite de contrats en tant que danseuse "Met Liefde" ; "Lo Stupro" et "Aida" confirme une intuition présente depuis longtemps : je veux découvrir et explorer ce nouveau champ des possibles qu’est la danse contemporaine.
Je commence donc à me former lors de nombreux workshops et cours au côté d'Ayelen Parolin, Lisa de Boit, Ultima Vez, Clément Thirion en viewpoints, Michèle Swennen, etc….
En mars 2020, nous présentons "Lo Stupro" au festival XS au Théâtre National, dernière représentation pré-pandémie.
Après mon voyage à la Zipzap Circus school, je pars en mars 2019 avec L’Unicef en Turquie pour jouer des spectacles de cirque aux enfants des écoles de la région de Batman.
Ces expériences de “cirque-social” me nourrissent et remettent en perspective ma vision occidentale et bourgeoise de création de spectacles.
Cela me conforte aussi dans la nécessité pour moi que le cirque reste un art populaire et accessible tout en s'armant d'une exigence dramaturgique qui lui donne sens.
En parallèle de ces expériences de terrain, je me forme et aiguise mon oeil critique à la Bellone au côté de Karel Vanhaesebrouck et Camille Louis, et au KunstenfestivaldesArts en tant que “Young Art Reporter”.
Je me forme également à la DasArt Feedback method et commence à animer des sessions pour des artistes en création.
Je rencontre également Yvain Juillard et découvre pour la 1ère fois les croisements possibles entre neurosciences et arts de la scène. Je l’assiste dans ses projets de médiation autour des notions de réalité.
Mon bachelier de psychologie en poche, j’entame plusieurs collaborations artistiques :
D'abord au sein du collectif Animals fondé par Sébastien Chollet, Coralie Vanderlinden et Cyril Briant : en tant qu'assistante, j’apprends les mécanismes d’une création au côté de créateurices tel que Thomas Depryck et Nicole Mossoux.
En tant qu’interprète, j’embarque dans l’aventure “Met Liefde”, projet de danse-théâtre porté par Agathe Meziani.
C'est là que je rencontre Médéa Anselin, qui m'intègre alors à son projet de sortie de l'Insas “Lo Stupro - Corps” qui jouera au festival XS au Théâtre National en 2020.
En tant que circassienne, je pars 3 mois à la ZipZap Circus School de CapeTown (SA) pour donner cours dans leur formation professionnelle et y performer en tissu aérien, marquant ma reprise officielle de circassienne.